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Cancer du rein: découverte d’un biomarqueur sanguin prédictif de la réponse à l’immunothérapie

Le cancer du rein le plus fréquent est le carcinome à cellules rénales (environ 80% des cancer du rein). Au cours de ces 5 dernières années, le recours à l’immunothérapie pour le traitement du carcinome rénal métastatique a considérablement amélioré le taux de survie des patients atteints de ce cancer. Toutefois, certains patients sont résistants à ces traitements.

Les travaux de Benhamouda et al., menés par l’équipe du Pr. E. Tartour (équipe 4 du CARPEM), publiés dans la revue Clinical Cancer Research, ont permis d’identifier un mécanisme de résistance des tumeurs rénales à l’immunothérapie.

Les cellules tumorales, qui expriment la molécule CD70 sont capables de se lier aux lymphocytes T, via le récepteur CD27. Cette interaction CD70-CD27 conduit à la mort des lymphocytes T par apoptose, ce qui, par conséquent, empêche la réponse immunitaire dans la tumeur. Le récepteur CD27 est alors libéré dans la circulation sanguine sous forme soluble (sCD27). De façon intéressante, le taux de sCD27 mesuré dans le sang est corrélé avec 1-) le taux d’interaction CD27-CD70 mesuré par imagerie dans la tumeur ; 2-) la résistance aux traitements par immunothérapie (utilisant des anticorps anti-PD1).

Ensemble ces résultats mettent en lumière un nouveau mécanisme de résistance de ces tumeurs aux traitements par immunothérapie ; et ouvrent à de nouvelles approches thérapeutiques. L’identification de sCD27 comme un biomarqueur sanguin prédictif de la réponse aux traitements par immunothérapie dans le carcinome rénal métastatique constitue une nouvelle avancée majeure dans la prise en charge des patients.

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