Activités cliniques

Activités cliniques

Structures hospitalières

11 équipes de cliniciens sont réparties sur les sites suivants :

L’hôpital européen Georges Pompidou, l’hôpital Necker et le groupe hospitalier Cochin constituent le pilier de la Faculté de Médecine Paris Descartes et de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Hôpital européen Georges Pompidou
20, rue Leblanc, 75015 Paris

(Département d’Hématologie)
149, Rue de Sèvres, 75015 Paris

Hôpital Cochin
27, Rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris

Les différentes spécialités autour desquelles s’articulent les missions du CARPEM sont représentées dans les complexes hospitaliers partenaires. Le schéma suivant en montre la répartition.

Répartition, par spécialité, de l'activité clinique dans nos hôspitaux partenaires

Les équipes cliniques

Pour mener à bien ses missions, le CARPEM s’est entouré de 11 équipes cliniques :

Le CEPEC

De plus, le Centre d’Essai Précoce en Cancérologie (CEPEC) fait partie intégrante du CARPEM et fait partie du département d’oncologie d’HEGP.

Le CEPEC est dédié aux essais cliniques de phase précoce toutes tumeurs (Phases I, I / II) ainsi qu’aux essais de phase III complexes de par les prélèvements à effectuer et/ou un profil de tolérance attendu difficile.

Il comprend 2 lits d’hospitalisation de jour ouverts en 2014, permettant de traiter 147 patients dans 7 essais cliniques de phases 1, 9 de phase 2 et 17 de phase 3 complexes pour un total de 1,361 séjours en ambulatoire.

Tous les 14 jours, l’ensemble des services faisant de l’oncologie (oncologie thoracique et oncologie digestive en plus de l’oncologie médicale) participent à des réunions de pilotage du CEPEC.

En janvier 2015, la CEPEC a reçu l’autorisation de « lieu de recherche biomédicale » selon le terme consacré en France (ou « first in human » FIH). Ce label est délivré par l’Agence Régionale de la Santé (ARS) et permet d’organiser des essais cliniques de première intention et de tester des molécules pour la 1ère fois chez l’homme (vraie phase I). Le premier essai a ouvert la même année. Le nombre d’essais FIH en cours était de 26 en décembre 2016.

Le CEPEC a été soutenu par le CARPEM notamment pour faciliter le recrutement des patients dans les essais.

Directeur : Pr Stéphane Oudard / Responsable Opérationnel : Dr Yann-Alexandre Vano / Médecin Essais de phases 1 et 2 : Dr Jacques Medioni / Chef de Projet : Mme Mara Brizard (Association Artic) / Infirmière de Recherche Clinique : Mme Valérie Feuillet / Responsable Suivi des Toxicités : Mr Reza Elaidi (Association Artic) / Cadre de Santé : Mr Per-Yann Balanant 

HEGP : Hôpital Européen Georges Pompidou

20, rue Leblanc, 75015 Paris

L’hôpital européen Georges Pompidou (HEGP), situé dans le 15e arrondissement de Paris, a ouvert ses portes en 2000, ce qui en fait l’hôpital le plus récent de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette structure moderne fournit des soins de santé à 600 000 habitants du Sud-Ouest de Paris. En 2016, l’HEGP a recensé 94000 séjours hospitaliers. Il a une capacité de 807 lits, dont 95 lits dans l’hôpital de jour.

Une structure dédiée au cancer a été créée dès le début, associant des spécialistes et des oncologues dans un seul département. L’HEGP couvre environ 40% du nombre total des cas de cancer pris en charge dans l’ouest de Paris. Toujours en 2016, l’HEGP a admis 3 856 nouveaux patients atteints de cancer avec une tendance à des chiffres plus élevés chaque année. Le nombre total de patients s’élevait à 5807 cette année-là. L’oncologie, la radiothérapie et la chirurgie des cancers ORL, des voies digestives, respiratoires et des cancers gynécologiques sont traitées par le même département spécifique au cancer. Ce département compte 186 lits d’hospitalisation. Un nouvel hôpital de jour dédié à l’oncologie à l’HEGP, ouvert en novembre 2016, compte 38 places (28 fauteuils et 10 lits). L’activité de l’hôpital de jour est de l’ordre de 60 à 70 chimiothérapies (patients) par jour. Cet aménagement dédié à l’oncologie médicale et chirurgicale fournit une structure de santé bien organisée en oncologie. Cette structure spécifique au cancer bénéficie également de la présence d’autres spécialités comme la gériatrie, la psychiatrie, la nutrition et les soins palliatifs et à domicile, permettant une prise en charge globale et multidisciplinaire des patients atteints de cancer.

Le département d’oncologie à l’HEGP est fortement soutenu par des équipements techniques exceptionnels comprenant les équipements lourds suivants :

  • 24 salles d’opération comprenant
  • 4 salles de chirurgie ambulatoire,
  • 1 robot chirurgical,
  • 8 salles pour l’endoscopie digestive et bronchique,
  • 2 balayages de TEP,
  • 3 gamma caméras,
  • 3 balayages de CT,
  • 2 IRM.

La plate-forme de radiothérapie couvre de nouvelles techniques de radiothérapie telle que la radiothérapie conformationnelle comprenant les méthodes d’optimisation des doses, la radiothérapie avec modulation d’intensité, en particulier par Arc thérapie, et des systèmes permettant le contrôle de la respiration. Un cyberknife complète l’équipement technique du département, c’est le premier système dédié à la radiochirurgie extra-crânienne en Ile-de-France.

En ce qui concerne la recherche clinique sur le cancer, 168 essais étaient en cours en 2016. Le taux de recrutement des patients dans les essais a été de 18% et de 19% pour le cancer urologique et le cancer gynécologique respectivement. Cette structure a participé activement au brevetage de 4 médicaments innovants contre le cancer au cours des 10 dernières années. Environ 400 publications internationales évaluées par des pairs ont été publiées au cours des 4 dernières années.

Une unité spécifique d’essais cliniques, « Le Centre d’Essais Précoces En Cancérologie » (CEPEC) dirigé par le Professeur S. Oudard, fait partie du département d’oncologie.

Le service d’oncologie bénéficie du soutien des départements de biologie et d’imagerie. Le département de biologie à l’HEGP travaille en étroite relation avec le département d’oncologie grâce à des interactions fortes entre les équipes d’anatomopathologie, de biochimie, d’immunologie, de pharmacie et des unités d’imagerie du cancer, appartenant toutes au département de biologie. Tous les laboratoires hospitaliers sont associés à des unités de recherche labellisées et reconnues dans le domaine du cancer, offrant diverses expertises : pathologie, biochimie, génétique du cancer, hématologie, immunologie et pharmacologie. La capacité d’amener la recherche fondamentale au chevet du patient a été fortement renforcée par le précédent programme SIRIC CARPEM. Au cours des 4 dernières années, les collaborations entre nos équipes de recherche fondamentale et nos équipes cliniques ont mené à 158 publications, témoignant de la qualité de la recherche translationnelle réalisé au sein de l’HEGP, favorisée par la création de la plateforme de recherche translationnelle.

Necker : Hôpital Necker (département d'Hématologie)

149, Rue de Sèvres, 75015 Paris

L’hôpital Necker-Enfants Malades, situé à mi-chemin entre l’HEGP et l’hôpital Cochin dans les arrondissements de l’ouest de Paris, est un centre hospitalier de soins actifs et tertiaires pour enfants, mais aussi pour adultes atteints de maladies hématologiques, rénales et infectieuses. Inaugurées en 1778 (Necker) et 1802 (Enfants Malades), les deux structures fusionnent en 1926 et utilisent désormais cette juxtaposition pour favoriser l’interaction synergique entre les spécialités adultes et pédiatriques. Il est composé de 435 lits pédiatriques et de 145 adultes. Son activité en oncologie comprend les départements d’oncologie chirurgicale pédiatrique pour les lymphomes et les tumeurs solides (avec le recrutement le plus important en Europe en neurochirurgie en collaboration avec les centres de cancérologie Curie et Gustave Roussy) et une activité importante en hémato-oncologie adulte. Seul cette dernière sera détaillée ici. Le secteur des adultes est spécialisé dans les troubles associés à un dysfonctionnement immunitaire, que ce soit dans le cadre d’une greffe rénale ou hématopoïétique (plus de 300 transplantations / an, dont 96 greffes de moelle osseuse ou cellules souches par autogreffe ou allogreffe) ou dans le cadre de maladies infectieuses et d’hémopathies malignes. Ces spécialités travaillent en étroite collaboration avec l’immuno-hématologie-rhumatologie pédiatrique et forment l’une des sept divisions (Pôles) de l’activité médicale de l’hôpital Necker.

L’activité clinique en oncologie-hématologie adulte à Necker comprend la prise en charge de la leucémie, du lymphome et du myélome, ainsi que des troubles hématologiques bénins, illustrés par la mastocytose et l’immunodéficience. Le Réseau des maladies rares recouvre un large spectre des pathologies bénignes aux pathologies malignes. Cela correspond à plus de 10000 consultations / an, avec 12 lits réservés aux soins intensifs, 12 lits d’hospitalisation complète et 12 lits d’hospitalisation de jour.

Il existe une interaction étroite entre les services d’hématologie sur les sites de Cochin et de Necker, avec une orientation claire vers les troubles myéloïdes à Cochin et les hémopathies malignes lymphoïdes à Necker. La complémentarité des départements d’hématologie et d’immunologie adulte-enfant reflète la force inégalée du Campus Necker dans la recherche intégrée en hématologie et en immunologie. La recherche sur le cancer en hématologie-oncologie à Necker est principalement réalisée au sein du centre de recherche INEM (équipe Macintyre / Asnafi), mais également à la faculté de pharmacie Paris Descartes (Équipe Molina) et chez IMAGINE (équipe Hermine). Le séquençage à haut débit a généré les bases d’une synergie sans précédent entre la génétique classique et l’hémato-oncologie, comme en témoigne la plateforme Paris Descartes de bio-informatique BIP-D à Necker (Pr J.P. Jais et P. Nitchke), de plus en plus intégrée aux autres structures bio-informatiques de l’université Paris Descartes.

La recherche clinique en hémato-oncologie adulte à l’hôpital Necker comprend plus de 200 essais cliniques (25% industriels, 75% académiques) mais aussi des laboratoires de diagnostic couvrant les domaines de l’hémato-oncologie et de l’hématopathologie. L’hôpital Necker abrite les centres de référence nationaux pour la leucémie aiguë lymphoblastique T-adulte (groupe d’étude GRAALL) et pour les lymphomes lymphoblastiques et à cellules du manteau (groupe d’étude LYSA). Le professeur T. Molina est coordinateur de la plateforme nationale d’anatomo-pathologie du lymphome de LYSA.

Cochin : Hôpital Cochin

27, Rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris

Le groupe hospitalier Cochin résulte de la fusion en janvier 2011 de l’hôpital Cochin, ouvert en 1780, et de l’Hôtel-Dieu, le plus ancien hôpital de Paris créé en 651. Il s’agit d’un établissement de 1500 lits comptant plus de 7000 employés dont 1000 médecins. La prise en charge du cancer et le développement de la recherche sur le cancer sont les objectifs principaux du groupe hospitalier Cochin. Le service d’oncologie dirigé par le Pr F. Goldwasser a été créé en juin 2011. Ce département s’occupe de l’urologie, des chirurgies digestives, hépatiques et endocriniennes, de la dermatologie, de l’hépatologie, de la gastroentérologie, de l’hématologie, de l’oncologie médicale et des soins palliatifs. En 2016, 6659 patients atteints de cancer ont été admis en 2016 (séjours > 24h) dont 4416 nouveaux patients.

En 2015, le groupe hospitalier Cochin se classe troisième en France pour la chirurgie du cancer du poumon (1er parmi les hôpitaux AP-HP), n° 1 parmi les hôpitaux AP-HP et tous les hôpitaux de France pour la chirurgie osseuse et des tissus mous et n ° 4 en France (2e AP-HP) pour la chirurgie urologique (prostate, vessie, rein). Le groupe hospitalier Cochin se distingue également par le traitement des tumeurs gynécologiques rares, des tumeurs endocrines, du mélanome, de l’hématologie adulte et des sarcomes.

Une unité expérimentale pluridisciplinaire ambulatoire est dédiée à l’évaluation des besoins des patients et des risques liés aux traitements : le centre ARIANE. Ce centre développe une médecine intégrative incluant :

  • des professionnels dédiés aux besoins des patients (travailleurs sociaux, psychologues, diététiciens, médecins palliatifs)
  • des infirmières dédiées à la coordination du parcours du patient en dehors de l’hôpital
  • des médecins spécialistes (cardiologue, anesthésiste, gériatre, diabétologue et oncologue médical) requis pour l’évaluation minutieuse des risques liés aux traitements chez les patients vulnérables présentant des comorbidités.

Chaque semaine, une équipe pluridisciplinaire fait une synthèse médicale ainsi que la synthèse des différentes recommandations.

Les principaux programmes comprennent :

  • l’éducation thérapeutique et le suivi des patients,
  • la prise de décision concernant les cancers sans espoir de guérison
  • le suivi des patients sous traitement anti-angiogénique.

Les activités cliniques sont soutenues par le département d’anatomo-pathologie (Pr B. Terris, Pr D. Damotte) et par le laboratoire d’hématologie, qui est un centre de référence pour les tumeurs malignes myéloïdes. Le professeur D. Damotte est le coordinateur de l’étude nationale des biopsies de moelle osseuse (GEBOM). Une plateforme de recherche translationnelle avec toutes les infrastructures de recherche nécessaires a été créée dans le bâtiment Jean Dausset récemment rénové. Cela inclut la plate-forme de séquençage de nouvelle génération (NGS) connectée à la plateforme bio-informatique Paris Descartes, une plateforme de cytométrie en flux et une plateforme pluridisciplinaire dédiée à la surveillance des médicaments contre le cancer dans les études précliniques. Les équipes de cette dernière plateforme ont été parmi les premières :

  • à mesurer en routine les concentrations de sunitinib, de sorafénib, d’erlotinib dans les fluides biologiques,
  • à mettre en place un suivi thérapeutique médicamenteux et
  • à déterminer la pharmacocinétique d’une gamme d’antinéoplasiques.

Cette plateforme offre une large gamme de tests pour d’autres médicaments anticancéreux tels que le méthotrexate, le mitotane et ses métabolites, les inhibiteurs de tyrosine kinase sorafenib, le sunitinib, l’erlotinib, le géfitinib, le vemurafenib, le pazopanib et les inhibiteurs de mTOR (sirolimus, everolimus). Le laboratoire aide les cliniciens dans la gestion des soins des patients et développe des modèles d’analyses pharmacocinétiques de population.

Les médecins mènent actuellement plus de 75 essais cliniques sur les cancers chez l’adulte. Une attention particulière est accordée aux essais cliniques précoces (actuellement environ 15 essais de phase 1 et 2 sont ouverts).

Par ailleurs, l’Institut Cochin apporte au groupe hospitalier Cochin un environnement exceptionnel pour les programmes de recherche fondamentale et translationnelle. Cet institut est dédié à la recherche fondamentale et est dirigé par Pierre-Olivier Couraud. Affilié à l’INSERM, au CNRS et à l’Université Paris Descartes. Créé en 2002, l’Institut Cochin accueille actuellement 38 équipes (organisées en 3 départements de recherche : (1) Développement, Reproduction, Cancer, (2) Endocrinologie, Métabolisme, Diabète et (3) Infection, Immunité, Inflammation). Six de ces équipes participent au projet SIRIC actuel. Ces équipes travaillent sur les thématiques suivantes :

  • tumeurs endocrines et signalisation,
  • stress oxydatif, prolifération cellulaire et inflammation,
  • hématopoïèse normale et pathologique,
  • oncogenèse de l’épithélium digestif,
  • activation lymphocytaire et synapse immunologique.

L’Institut Cochin a mis en place 8 plateformes technologiques : génomique, protéomique, cytométrie et immunobiologie, microscopie électronique ou biphotonique, imagerie in vivo du petit animal, microdissection laser et recombinaison homologue dédiée à la recherche fondamentale et biomédicale.